jeudi 20 octobre 2011

Not invented here syndrom


La plupart des agences d'innovation font face à ce problème lorsqu'elles démarchent un nouveau client : la volonté d'innover en interne, de ne pas externaliser sa R&D. Au delà des questions de propriété industrielle et de confidentialité que cela suppose, il y a ce désir inavoué d'être à l'origine de l'invention, de l'idée géniale.

Même si la tendance actuelle est à l'open innovation et au crowd sourcing, je pense que l'ego et la motivation personnelle restent un très fort moteur d'innovation. Tout le monde a envie d'être celui qui soulèvera LE bon problème et trouvera LA réponse.

Le rôle d'un consultant en innovation n'est pas de remplacer son client. Mais il ne se limite pas non plus à la simple mise en place d'une méthode de créativité.

A mon sens, son rôle est à mi-chemin. Suffisamment impliqué pour traiter les informations relatives au projet, et organiser un processus d'innovation adapté. Suffisamment « out », pour ne pas être là où l'expertise du client est largement supérieure.

L'art du conseil est peut être de résoudre ce paradoxe...

La créativité artistique inspire les entreprises

Surprendre, produire de l'inédit, inventer et créer, voilà toute un série de termes que les entreprises et les artistes ont en commun. Les objectifs sont différents, certes, les entreprises souhaitent faire évoluer leurs organisations, leurs communications ou  leurs produits et l'artiste cherche à produire un nouveau regard, à provoquer des prises de conscience ou simplement du divertissement. La question est de savoir quelles pratiques sont transposables de l'artiste à l'entreprise. La capacité d'immersion d'un metteur en scène dans un univers dans le but d'être touché par l'inspiration, les techniques qu'il met en œuvre pour mettre en valeur le talent de ses acteurs sont surement des éléments qui peuvent transformer nos techniques de management de la créativité. C'est pour cette raison que le programme  ABC Network à été créé et c'est avec plaisir que je partage avec vous l'article de Laura Torkaz Chef de projet du Culture Lab tout en souhaitant a ce programme un grand succès. 
Fabrice Poussiere

TroisTemps veut mettre la créativité au cœur des entreprises avec le programme européen ABC Network


Dans un contexte de resserrement des marchés, les entreprises se retrouvent face au défi de trouver de nouvelles solutions et de réinventer leurs activités. A ce titre, de nombreuses entreprises mettent au cœur de leurs stratégies, la créativité. Cependant, les outils et les méthodes pour stimuler cette créativité manquent encore pour permettre aux organisations de se mettre en marche.

Le programme ABC Network vise à mettre en place une méthodologie originale qui permette dans un premier temps aux cadres dirigeants ou managers en entreprise de s’inspirer des processus de créativité artistique pour stimuler leur créativité et celle de l’organisation, et dans un second temps de mesurer les impacts de cette créativité sur la vie de l’entreprise. Construit comme un ensemble de modules autonomes et évolutifs, la méthodologie ABC Network s’organise autour de grands champs de réflexion de l’entreprise : la culture d’entreprise, la marque, les métiers-produits-services, les équipes, l’organisation-management, l’entreprise et son environnement.

Aidan Harte, Directeur de management du groupe Optimum Results Ltd : « Nous ne savions pas à quoi nous attendre durant cette journée, mais, au final, les réactions des participants de l’entreprise ont été très positives et nous œuvrons actuellement sur un certain nombre d'actions dont nous avons parlé à l'atelier qui, montrent de réelles avantages supplémentaires. Merci ! »

La plateforme ABC Network, développée par TroisTemps Web, a été lancée pour l’occasion : www.abcnetworkprogram.com. Elle propose un ensemble de cas pratiques types accompagné d’une proposition d’atelier opérationnel. La plateforme ABC Network a pour objectif d’amener l’art au service de la créativité en entreprise par le biais d’un véritable espace communautaire. Le but est de faciliter la mise en relation et les échanges entre entreprises et artistes autour de problématiques communes.

Le projet ABC Network s’inscrit dans le cadre d’un programme initié par la Commission européenne « le programme Leonardo Da Vinci » qui vise à créer des méthodologies de transmission de savoir à l’échelle européenne. La commission européenne subventionne donc le projet ABC Network pour une durée de deux ans, favorisant ainsi la transmission d’innovation pédagogique entre la France, l’Irlande, le Danemark et le Portugal, avec le concours du LEST (CNRS).

Trois Temps travaille sur ce projet en partenariat avec différentes entités. L’agence ImFusio "mobilisatrice d’énergies collaboratives", met son expertise au service de ses clients pour faire concrètement "décoller" leurs projets vers le succès. LEST, Le Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail (LEST) est une entité de Recherche du CNRS. Créé en 1969 par le CNRS en vue de renforcer la recherche fondamentale française intéressant le travail et son évolution. La fondation de Bono, basée en Irlande, fonctionne sur l’Enseignement de la pensée constructive et créative dans l’éducation et la gestion. Arts in business est une agence fondée au Danemark par Lene Bornemann qui se concentre sur la rencontre du monde des entreprises avec le milieu artistique. Enfin, Transforma, un think tank basé au Portugal, est un Laboratoire pour les Pratiques Artistiques Contemporaines. Nous travaillons ensemble pour réaliser à bien le programme ABC Network.

Laura Torkaz


jeudi 22 septembre 2011

Creativ'Pursuit: La créativité sur un plateau


Voici la création de trois étudiants de l'ISTIA INNOVATION -L'école d'ingénieur de l'Université d'Angers- qui ont revisité la méthode des 6 chapeauxTM d'Edward de Bono à la façon Serious Gaming. Un plateau, un dé, quelques règles de jeu basée sur les 6 "mind pattern" et sur la logique associative. Je vous laisse donc le loisir de lire les règles de ce jeu créatif et peut-être partager avec l'envie d'y jouer!  -Fabrice Poussiere-

Le Creativ'Pursuit 

Par Lucrèce GUGELOT, Guillaume PERRUCHET et Dimitri TANKERE.

Durant notre cursus de Master 2 Innovation Technologique à Angers, nous avons monté un projet de cellule de créativité permettant à une entreprise de faire appel a un cabinet d’experts de tous horizons afin d’externaliser sa cellule de Recherche et Développement. Son objectif : permettre de trouver des solutions, débloquer une situation et développer son potentiel créatif.
Nous avons donc réalisé une première séance de créativité avec l’aide d’un petit groupe qui s’est prêté au jeu en nous proposant une problématique d’entreprise sur laquelle ils planchaient. Voici la description du fonctionnement de notre séance telle que nous l’avons organisé et mis en place.

Nous avons premièrement défini les points essentiels au bon déroulement d’une séance de créativité puis nous nous sommes penchés sur les méthodologies que nous pourrions utiliser. Et nous avons sélectionné 3 méthodes : Méthode des 6 chapeauxTM, l’association de mots et d’idées et la recherche de mots clés. Nous avons ensuite réalisé un jeu sur le modèle du Trivial PursuitTM, mais sans les questions, se basant sur la méthode des 6 chapeauxTM de De Bono et proposant les 6 cases couleur. Cases auxquelles nous avons ajouté les cases “association d’idées” - permettant d’aller piocher des mots ou des images dans les livres et les magazines - et les cases “libre choix”.

Déroulement de la séance

Nous avions défini les rôles de la manière suivante : Notre groupe “animateur” composé de nous trois étaient divisés en : 1 “infiltré” et 2 animateurs de séance. Le reste des présents constituait le groupe des participants. (note: les participants peuvent venir de milieu professionnel ou de services totalement différents).

La première étape fût de présenter la problématique et de la définir afin de s’assurer qu’elle était comprise par tout le monde.

Nous avons ensuite présenté le déroulement de la séance, le temps imparti et les différentes informations nécessaires à son bon déroulement. Une fois les règles du jeu posées, nous avons procédé a une brève pause détente qui a permis de mettre tout le monde à l’aise et d’instaurer une ambiance propre au jeu et à la détente afin de sortir complètement du cadre formel habituel.
En seconde étape nous avons réalisé une première purge visant à noter toutes les solutions déjà connues et à les mettre de côté. Puis nous avons entamé la séance par un exercice de « mise en jambe » : énumérer tous les mots ou expressions que pouvaient évoquer le problème soulevé. L’objectif : réaliser un tableau avec plusieurs cases thématiques et rassembler chaque mot clés sous la ou les thèmes appropriés (définis au fur et à mesure). Cette première approche permettait de dégager les différents environnements liés à la problématique. Puis nous avons mis le tableau de côté, accessible à tous.

Cette partie a duré environ 1h. Nous avons fait de nouveau une petite pause détente de quelques minutes avant de lancer le nouvel exercice.

 Notre plateau de jeu représentait l’exercice suivant. Le but : lancer le dé et suivre les instructions liées à la case d’atterrissage.

Les différentes cases étaient définies comme ceci :
  • Case bleue: la case départ. Elle concerne uniquement l’animateur et lui permet de gérer la séance.
  • Case blanche : son but : donner des chiffres et des faits avérés sur le problème posé. Toutes les personnes doivent en proposer chacune leur tour. Dès que plus personne n’a de choses à proposer on arrête. On ne peut tomber sur cette case qu’une seule fois au cours de la partie.
  • Case noire: elle permet de critiquer, d’évoquer les risques et les dangers des solutions ou de la problématique. Toutes les personnes doivent en proposer chacune leur tour (il est cependant possible de passer son tour si on a aucune critique à formuler). Dès que plus personne n’a de choses à proposer on arrête.
  • Case rouge: elle permet d’exprimer ses émotions et ses sentiments vis à vis de tout (solutions proposées, ambiance de la séance, etc.), sans avoir besoin de se justifier. Les contraintes sont les mêmes que la case noire.
  • Case jaune: elle représente l’inverse de la case noire. Elle demande d’être optimiste, de donner tous les avantages et les possibilités des solutions proposées. Les contraintes sont les mêmes que la case noire.
  • Case verte: elle permet de proposer des idées et des solutions innovantes en rapport avec la problématique. Les contraintes sont les mêmes que la case noire.
  • Cases « i » : elle offre la possibilité d’aller piocher un mot ou une image dans les magazines et livres mis à disposition, il est aussi possible de consulter des reportages ou tout autres documents via un ordinateur (vidéo, article de presse...). La personne concernée doit alors associer le mot, l’image ou l'article qu’il a choisi à une idée en rapport avec la problématique. Tout le monde peut ensuite participer et ajouter des idées.
  • Cases « ? » : ce sont les cases libres. La personne peut soit donner une idée ou utiliser l’une des options proposées par les autres cases.
Le jeu s’arrête lorsque les idées et les participants sont épuisées. Le jeu dure en moyenne 2h. La séance se termine et permet de produire différents livrables :
  • Un débriefing des participants et des animateurs sur le déroulement de la séance.
  • Le développement d’un carnet répertoriant les fiches idées.
  • Les documents relatifs créés durant la séance.
Puis, lorsque une ou plusieurs solutions sont sélectionnées, l’entreprise peut alors se pencher avec nous sur le tri et l'évaluation des “bonnes idées”, la réalisation de l'idée choisie grâce a une maquette permettant de concrétiser la solution retenue. La réalisation d’un prototype permet ensuite de valider techniquement l’idée avant son lancement.

Voici quelques photos prises durant une de nos séances de créativité :

samedi 10 septembre 2011

Les conseils d'Ivan Gavriloff en 6 vidéos

Je suis très heureux de vous présenter un de mes auteurs favoris: Ivan Gavriloff. Auteur de "une fourmis de 18 mètre ça n'existe pas", Ivan Gavriloff nous explique dans 6 vidéo très courtes et illustrées quelles pratiques peut nous aider à être créatif. On Y retrouve des règles de bases telles que les règles du CQFD ou du rebond, mais aussi des messages qui promeuvent l'expérimentation: ce qui est souvent ce que l'on oublie de faire! Pour information Ivan Gavriloff dirige la société de consulting Kaos Consulting dont vous pourrez voir la présentation ici. Bon visionnage! Et merci à IdéeNeuvesSurLeau pour les vidéos. 

1-Rebondir sur les idées en les améliorant et rechercher le nombre


2-Expérimentez


Juste après cette vidéo, je rajouterais que ce type d'expérimentations est une étape primordiale du processus d'innovation pour 2 raisons. Premièrement ces expérimentations produisent des connaissances. Réaliser un maquette ou une expérimentation permet de confronter le concept à la réalité et révèle des problème de mise en oeuvre, des problèmes techniques...sachant que chaque problème rencontré présente une opportunité d'inventer. De plus c'est toujours dans des cadres expérimentaux que les découvertes hasardeuses se produisent. Si vous êtes en chasse de sérendipité, vous n'avez pas le choix: Expérimentez! 

Deuxièmement, ces expérimentations produisent des objets intermédiaires qui sont indispensables pour l'autre se projette. Quand je dis l'autre, je parle de ceux qui n'ont pas eu l'enthousiasme originel qui est le moteur du ou des premiers protagonistes du concept. Ce peut être des collègues qui vous aiderons ou des manageurs ou financiers qui prendrons la décision de mise sur votre concept. l'objet intermédiaire peut avoir cette capacité de compenser le manque de projection sur "les idées des autres" que nous avons tous naturellement.

3- les regles du CQFD


4-L'analogie


5-L'Empathie


6-OSER

mercredi 3 août 2011

Solutions pour l'Idea management : Benchmark.


Le traitement des idées et la phase de convergence est, pour tout ceux qui ont été un jour confronté à l'animation de sessions de créativité, un moment douloureux. On passe de la merveilleuse phase de divergence où l'on réinvente le monde, où tout est possible, où on se laisse aller ; à une phase généralement difficile ou plusieurs questions demeurent. Combien de temps perdu pour transformer mes post-it en tableau Excel ? Comment ne pas se sentir écrasé par le poids de 300 idées plus ou moins pertinentes et plus ou moins absurdes ? Comment motiver son groupe à sélectionner et à élaborer les idées ? Comment choisir ? Quelle valeur apporter à l'avis de chacun ? Comment garder une trace des 297 idées non retenues qui pourront peut-être apporter l'insight dans un autre contexte ?

Beaucoup de questions... Et des solutions existantes regroupées sous le nom d'Idea Management ! Que ce soit pour une entreprise, pour un cabinet de conseil et de manière moins évidente pour des particuliers, le stockage et le traitement des idées a motivé beaucoup d'entrepreneurs. Nous avons réalisé un benchmark des différentes propositions d'Idea Management. Voyons un peu les solutions les plus efficace et les points positifs de chacune.

Nosco Idea Exchange

Un design agréable, un format intelligent du traitement des idées sous la forme d'un réseau social. Je vous invite a cliquer sur le "Take the tour" ou visiter la"démo"pour voir l'ensemble des fonctionnalités de ce site. 
Au programme : possibilité de gérer les idées comme on gère le cours de la bourse en achetant virtuellement des actions et ainsi suivre le "cours" de ses idées et leur ranking, fonction recherche par mots clés pour retrouver rapidement les idées stockées, possibilité d'élaborer les idées par un système de commentaire incluant la possibilité de poster des vidéos ou des images, possibilité de suivre l'évolution d'une idée comme on suivrai un flux RSS.

Bright Idea dans Innovation Suite


Là encore je vous invite à suivre le "Tour" pour voir en détails les fonctionnalités du service. Et elles sont nombreuses ! Relativement semblable au précédant (les modèles sont assez similaires en général, omniprésence du modèle réseau social notamment), il apporte des solutions encore plus poussées en terme d'accompagnement à l'élaboration des idées en proposant des outils de recrutement d'équipe de projet au sein du reseau social, en offrant des outils de visualisation du niveau d'élaboration de l'idée etc. 


Il serait bien trop long de noter l'ensemble des fonctionnalités de Bright Idea, le site le fera de manière bien plus efficace que moi ! Take a look !



Spigit

Définitivement celui vers lequel mon choix se porterait. Il reprend les fonctionnalités des deux autres outils en en offrants d'autres telle l’existence d'une application Iphone et Android pour noter ses illuminations à tout moment. Le rêve des inventeurs et des créatifs ! Mais il parait qu'une vidéo vaut mieux qu'un long discours alors je vous laisse apprécier par vous même les fonctionnalités et le design impeccable du site.




Si vous avez l'occasion d'utiliser ces outils ou que vous en connaissez d'autres faites nous signe.
La convergence et ses contraintes ? On y travaille, on y travaille...

mercredi 29 juin 2011

14 semaines pour Innover: La méthode Forth



FORTH est une méthode d'identification de projets innovants pour les entreprise. Les concepteurs de cette méthode vous propose de vous encadrer pendant 14 semaines pour identifier 3 à 5 "business cases" attractifs pour votre activité. On sort ici des propositions de séances créative de 2 jours dédiées au management des entreprises pour rentrer dans protocole beaucoup plus étayé. Pour avoir expérimenté le bootcamp entrepreneurial d'Alcatel-Lucent et avoir co-conçu quelques programme du même genre avec Emilie Labidoire de Bluenove, ce programme me semble faire preuve de sérieux et mérite notre attention.  J'aimerais recueillir quelques retours d'expériences qu'ils soient issue des animateurs et concepteurs de la méthode ou même des clients! Voici quelques éléments pour jeter un premier regard sur Forth:

FORTH is an inspiring practical innovation method in five steps to create new products, services and business models within 14 weeks after the project kick-off. The FORTH innovation method connects day-to-day business reality with outside the box creativity. An asset of the method is that it creates internal support for innovation.

Cette méthode a été conçu par Gijs Van Wulfen (son profil Linkedin). Vous pourrez en apprendre plus sur Gijs et les fondamentaux qui structure son approche en lisant ses articles sur le web: 25 rules for a perfect braistorming,  Observe and Learn, Structure your Ideation Approach.  Un livre est aussi disponible "Creating Innovative Products and services" et le chapitre 3 est téléchargeable ici. Si l'on pouvait résumer cette méthode en quelques points, la méthode Forth est un programme complet de recherche de projets innovants basée sur une approche créative, marketing, centrée consommateur qui inclus une recherche de sponsors au sein de votre société .

La carte très originale qui chapeaute cet article illustre les 5 étapes de la méthode Forth:
  • Full Steam Ahead: Le démarrage 
  • Observe and Learn: Exploration du contexte (orienté consommateur)
  • Raise Idea: Identification des idées
  • Test Idea: Evaluation des idées
  • Home coming: Plan d'action et présentation des projets au management
Je tiens à souligner la transparence dont fait preuve l'auteur de cette méthode en publiant sur son site une grande quantité d'informations sur ce protocole. Vous pourrez, donc, trouver l'ensemble du programme et une grande quantité d'information (les 5 étapes détaillées) sur le site www.forth-innovation.com. Vous y trouverez aussi la liste des animateurs certifiés Forth. Si jamais vous avez expérimenté la méthode n'hésitez surtout pas à commenté cet article. 

mardi 21 juin 2011

29 conseils pour préserver sa créativité

Voici une vidéo de Tofudesign qui nous rappelle quelques bons conseils pour garder notre force créatrice. Simple et bien réalisée, cette vidéo est a garder sous le coude!


apres

jeudi 2 juin 2011

Tester votre idée de site Web



Vitamin T (Vitamin Talent) vient de sortir un protocole d'évaluation de votre projet de site web. Si avez un super idée de site web et que vous êtes déjà posé la question de l'évaluation de votre concept, voici un outil qui vous permettra d'avancer un pas plus loin. J'entends par "avancer", autant se réconforter sur la viabilité du projet que d'être conscient de ses faiblesses, voir même, de l'envoyer au cimetière des projets. Pour être précis cette outil vous permettra surtout d'évaluer votre capacité à réaliser votre projet plutôt que d'évaluer votre projet sur ses qualités conceptuelles. Peut-être que les professionnels du web n'y trouverons qu'un intérêt très relatif. Mais ceux-ci pourront souligner l'effort de synthèse et la qualité graphique de ce poster. Par contre si vous vous lancez dans l'élaboration du site imprimer le et afficher le à bonne protée de regard. Il est toujours bon d'avoir du feedback sur ses projets! Vous pouvez trouver l'intégralité du poster sur le site de Vitamin T ou en suivant ce lien

jeudi 28 avril 2011

Makesense les sociaux entrepreneurs créatifs




Mes investigations sur les sujets de la créativité et de l'innovation me récompensent parfois par des rencontres aussi hasardeuses qu'intéressantes. J'ai eu la chance de croiser Christian Vanizette chez Bluenove, pour une toute autre raison, et quand j'ai commencé à écouter ce personnage, j'étais convaincu que j'allais écrire un article sur Makesense dés la première minute.  
Makesense est un projet ouvert qui à pour objectif d'inventer de nouveaux business en mariant l'objectif économique et la dimension sociale de ces projets.


Inspirés par les travaux du prix Nobel Muhammad Yunus -fondateur de la Grameen Bank qui distribue des micro-crédits- ces globes trotteurs de l'innovation sociale organisent régulièrement des sessions créatives pour résoudre les problèmes des entrepreneurs locaux.  
Ne vous inquiétez pas si vous entendez parler de Hold-Up à Paris ou à Tokyo, ces fondus de la créativité  sociale fonctionnent par Gang locaux et le terme d'Hold-Up ne désigne que leurs sessions de brainstorming.
Pour conclure n'hésitez pas à participer à l'un de leurs Hold-Up. N'hésitez pas à les encourager, contribuer et aller les rencontrer sur Facebook car ces gens ... changent le monde!

lundi 25 avril 2011

Comment évaluer le potentiel créatif ? Petit historique de la mesure de la créativité en psychologie.

 
On pourrait penser qu’à l’heure actuelle les processus sous-tendant la créativité sont suffisamment connus pour pouvoir en permettre une mesure quasi parfaite par des tests. En effet dans une époque où il est quasiment impossible de passer une journée entière sans entendre ou lire le mot « créativité », que ce soit dans un spot publicitaire ou dans une vidéo de présentation d’entreprise, on peut légitimement penser que la question a été largement triturée dans tout les sens et que les angoissantes questions existentielles sur la nature de la créativité ont pu trouver leurs réponses… Les lecteurs de ce blog et tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à la créativité se doutent bien que rien n’est moins sûr. Rien n’est vraiment simple lorsqu’il s’agit de l’étude du fonctionnement de l’homme et de sa complexité.

Effectivement, bien que de nombreuses études aient été menées sur le sujet, elles restent encore minoritaires par rapport aux études portant sur la mesure de l’intelligence ou de la personnalité pour ne citer qu’une série d’exemple parmi d’autres. On ne peut imputer cela à un développement récent de la mesure de la créativité, des items mesurant « l’imagination créative » étant déjà présents dans une première version de l’échelle d’intelligence de Binet et Simon datant de 1905 (Test de Binet et Simon). Mais alors quelle peut-être la raison d’un tel fossé entre l’avancée de la mesure de la créativité et celle de l’intelligence ? Il semblerait que le réel frein dans le développement d’outils de mesures de la créativité soit la difficulté supposée à mesurer la créativité en tant que telle. En effet la question de la difficulté à mesurer la créativité, voire parfois de son impossibilité à être mesurée est encore aujourd’hui vivement débattue dans la recherche.

Pourtant des outils de mesure se sont développés malgré cette difficulté supposée. Guilford élabora durant la deuxième moitié du XXe siècle un modèle de structure de l’intelligence selon lequel la créativité s’appuierait sur différentes opérations mentales du modèle et plus particulièrement sur la pensée divergente. La pensée divergente est la capacité à trouver un grand nombre d’idées à partir d’un seul point départ, un exemple d’exercice de pensée divergente pourrait être de trouver dans un temps imparti le plus grand nombre d’utilisation originale d’une boite en carton. Ces travaux, et plus particulièrement les épreuves de pensées divergentes, intéressèrent Torrance qui construisit le TTCT (Test de pensée créative de Torrance) sur les bases théoriques de Guilford. Ce test reposant sur les mêmes mécanismes que celui de Guilford propose différents « points de départs » pour évaluer la pensée divergente d’une personne. Ainsi on évaluera la capacité de l’individu à trouver un grand nombre d’utilisations différentes pour un objet par exemple. On pourra également présenter un dessin très simple à compléter d’autant de façon que possible à la personne attendant fébrilement de savoir si oui ou non elle peut prétendre à la place laissée vacante par De Vinci, Flemming, Chopin et consœurs. Ces productions créatives étaient appréhendées sous l’angle de la « fluidité » (nombre d’idées à partir du point de départ), de « l’originalité » (rareté de la production par rapport à l’ensemble des idées données par les autres individus) et de la « flexibilité » (nombre de catégories différentes dans lesquelles on peut classer les idées).

Un exemple d’épreuve de pensée divergente pourrait être de trouver un grand nombre de dessins à partir de la forme ci-dessus.

Cependant l’ensemble de ces tests, malgré leur efficacité, se heurtèrent à un problème de taille : peut on réellement réduire la créativité à la pensée divergente ? Faut-il nécessairement pouvoir envisager un nombre colossal de possibilités pour atteindre l’instant « Eureka » ? Ne peut-on pas avoir une idée terriblement créative sans envisager d’autres possibilités en amont ? Inversement ; être capable de trouver 1000 variations sur un même sujet suffit il pour pouvoir trouver un nouveau business model révolutionnaire en rupture avec tout ce qui s’est fait auparavant ? Retour au point de départ : qu’est ce que la créativité ? Comment la mesure-t-on ? Peut-on la mesurer ? Etc.

Une réponse récente à cette épineuse difficulté a été apportée par Todd Lubart (directeur du LATI et auteur de l'ouvrage "la psychologie de la créativité" ) dans son test EPoC (pour Evaluation du Potentiel Créatif). Ce test appréhende la créativité, comme le TTCT de Torrance, sous l’angle de la pensée divergente mais pas seulement. En effet à la mesure de la pensée divergente ce test ajoute la mesure de la pensée intégrative. Mais qu’est ce donc que la pensée intégrative me direz vous ? Là où la pensée divergente est une manifestation de la capacité à produire un grand nombre d’idées à partir d’un point de départ précis, la pensée intégrative est la capacité à ordonner/intégrer différents éléments entre eux pour pouvoir construire une idée. On retrouve bien ici un mécanisme central de la créativité : la capacité à ordonner, associer, combiner, sélectionner, comparer l’ensemble de ce qui nous entoure pour trouver des solutions créatives à nos questions.

Le test, qui est sous sa forme actuelle destiné à un public d’enfant et d’adolescents, explore deux champs de la créativité : la créativité graphique et la créativité littéraire. Dans chacun des champs le test propose deux épreuves de pensée divergente proches de celles de Torrance et deux épreuves de pensée intégratives. Les épreuves de pensée intégratives prennent la forme, pour la partie graphique par exemple, d’un dessin à produire à partir de 8 formes géométriques différentes. L’idée est ici de comparer des dessins issus des mêmes « briques » géométriques. Chacun disposant des mêmes éléments de départ la différence se fera dans les différentes manières de les intégrer sous la forme d’un dessin.

Ce test récent représente actuellement l’un des moyens les plus efficaces, à mon avis, de mesurer la créativité. Cependant son orientation vers un public jeune et ses limitations aux domaines graphiques et littéraires réduisent son champ d’action. Les auteurs du test travaillent cependant à étendre les domaines d’actions du test en développant des ajouts au test d’origine orientés vers la créativité musicale et sociale par exemple.

Brève vue d’avion de la question de la mesure de la créativité… Il serait arrogant de clamer que la psychologie est capable de mesurer sans failles ce processus complexe et multiforme qu’est la créativité mais à mesure que le concept se clarifie au sein de la recherche, les tests emboitent le pas. En un mot comme en cent et pour reprendre une expression qui m’est chère « On y travaille ».

mardi 8 mars 2011

Une table pour une idéation collaborative

Voici encore une tentative de développement technologique qui ouvre le débat si le Post'it perdra un jour sa place de meilleur outil pour brainstormers. La société Intuilab qui à réalisé cette table interactive nous offre un aperçu de nos séances créatives du futur et personnellement ça me fait envie. L'arrivée de ce type de technologie peut offrir des fonctionnalités qui raisonnerons pour les animateurs, telles que: 
  • L'enregistrement des phases d'idéations
  • La manipulation de contenus multimédia
Il ne reste plus qu'une chose à faire: développer des tables ou des murs créatifs plus grands et au prix le plus juste. Un beau challenge pour l'entreprise Toulousaine ou Labégeoise (n'hésitez pas à me corriger) et surtout un grand bravo pour cet objet qui fait sens!
Surement un bon candidat pour le Creativ'Lab des Bell Labs!

vendredi 4 février 2011

Le brainstorming, pas toujours nécessaire...

Voici un des auteurs que je suis depuis longtemps et dont je savoure chaque ouvrage. Luc de Brabandère nous explique ici qu'avoir des idées nouvelles ne suffit, voir même, n'est pas le problème premier des entreprises. Il explique qu'il incite les acteurs de l'entreprise à exprimer leurs activités pour en extraire du sens. Et c'est ensuite par ce sens nouvellement exprimé que les idées acquièrent leurs logiques. 

Cette thèse, qui peut sembler provocante pour des promoteurs de la créativité comme moi, explique qu'il y a bien deux mécanismes nécessaires pour qu'une idée puisse être transformée en réalité au sein d'un organisation. Le premier est la créativité "propre" qui permet d'élaborer un concept porteur d'originalité, une solution originale ou une nouvelle organisation.  Et parfois, les entreprises ne manquent pas de cette créativité propre. Par contre ces entreprises peuvent avoir du mal à changer la perception de leur activité pour que cette créativité propre s'exprime. La méthode que propose Luc de Brabandère est la verbalisation (et j'aimerais bien en savoir plus). Grâce à ce travail, les idées latentes de l'entreprise prennent sens et l'on trouve ici le deuxième mécanisme nécessaire à la concrétisation de l'idée.



C'est génial! On peut donc complêter le schéma que l'on retrouve fréquemment dans la littérature traitant de la créativité. Le schéma représente couramment la façon standard d'adresser un problème en restant dans notre zone de confort ou dans notre périmètre de perception ou comme dit Armand Hatchuel être victime de l'effet de fixation. La créativité c'est sortir de ce périmètre, et si l'on s'arrête là la plupart du temps la machine est bloquée.  Il faut donc mettre en oeuvre le second mécanisme dont Luc de Brabandère provoque par son travail: l'extension du périmètre de perception.


Cette extension du périmètre de perception est bien un problème ardu pour les grosses organisation. Faire que cette prise de conscience soit présente à tout les niveaux de l'entreprise est une problématique que les dirigeants doivent traiter avec sérieux.