vendredi 29 août 2008

Brainstorming et discussions

Le brainstorming est souvent critiqué comme étant un outil peu efficace ou en tout cas générant quelques déceptions. Certains, même, portent l'idée que l'on serait plus prolifique dans la recherche du coupable que dans nos séances de remue méninge (voir l'article d'Alain Fernandez avec le blamestorming). Et on peut le croire.

Ce que j'observe, pour ma part, me fait plutôt douter de nos pratiques plutôt que de l'efficacité de l'outil lui même. Entant qu'animateur je suis à l'affut d'être accueillit comme simple participant. Trop souvent je sors de ces séances déçu par le manque de préparation ou de méthode dans ces réunions. La mauvaise pratique la plus destructive que j'observe couramment est la réunion animé sous forme de discussion. A peine un idée exprimées elle est "enrichie" de commentaires et de critique en tout genre. Un disserte sur la faisabilité, et ce, pendant un quart d'heure. Et puis on passe à une autre. Puis les participants commencent à parler entre eux, certains lévent la main pour s'exprimer et attendent patiemment que "l'animateur" daigne bien leur laisser cette chance.

J'aimerais comprendre pourquoi ces pratiques existe encore. Il suffit te taper brainstorming sur Google pour tomber sur des résumés simples et compréhensibles sur la façon de procéder (comment réussir un brainstorming, Brain storming, Le brainstroming). Et je n'ose pas citer la définition de Wikipédia qui offre un panel d'information très complêt en terme d'historique et de méthode et qui arrive comme premier résultat sur ce moteur de recherche.

Le but du brainstorming n'est pas de discuter sur de nouvelles idées. Son but est de les énumérer sans contrainte et avec un soucis de balayer un éventail complêt de solutions. Le but n'est pas de savoir si telle ou telle idée est viable. Il faut remplir le tableau, vider la cervelles des participants de toutes solutions au problème enoncé. Il faut arriver à ce moment bien connu des animateurs où les participants se regardent en se disant: "Moi j'ai plus rien. T'as quelque chose à dire toi?" ou "c'est fini?". C'est à ces moments d'épuisements, que l'animateur doit appliquer toute sa méthode pour faire rebondir ses participants pour obtenir les idées que les participants savent garder secrête. Demandez à vos participants si l'idée leur est venue pandant la séance et vous pourrez mesurer l'impacte de votre méthode.

Ce résultat ne peut pas s'obtenir en discutant et en laissant les commentaires fusés de toutes parts. L'experience de Salomon Ash montre que 33% des individus suivent l'avis du groupe sur une réponse erronée. Imaginez l'impacte de l'avis du groupe sur une idée innovante (et donc surement farfelue). Il ne nous reste plus qu'a sensibiliser nos collegues et nos manageurs des bonnes pratiques en espérant qu'un jour le brainstorming soit systématiquement pratiqué avec un réel soucis d'efficacité.

dimanche 17 août 2008

Une Fourmi de 18 métres, ça n'existe pas.

Auteurs Ivan Gavriloff, Bruno Jarrosson, Georges Theys

Une fourmi de 18 mètres, effectivement, ça n'existe pas, et encore, pourquoi pas en sculpture? Ce livre devrait être présent sur les bureaux de tout les managers ou animateurs.

Plus qu'un recueil de méthodes, de théories et des différentes expériences des auteurs, ce livre répondra à un grand nombre de vos questions. Vous comprendrez pourquoi l'entreprise lutte parfois contre sa propre créativité et vous prendrez conscience du processus créatif et des différentes phase qui le composent.

C'est un livre que l'on fini en regrettant ne pas avoir prit de note. Du coup on le reprend depuis le début...

Référence amazon

Brainstorming et séances de créativité

Souvent le brainstorming (remue-méninges ou tempête sous le cerveau) est utilisé comme outil créatif. A cela je ne répondrais pas par la négative tout simplement car j'ai le sentiment que le formalisme du brainstorming (voir la version Anglaise mieux dercite ici ) est souvent peu suivi. Mais il y a tout de même une différence de fond.

Le brainstorming est constitué de plusieurs phases principales: l'énumération, la consolidation et la sélection des idées. L'énumération consiste à constituer, grâce aux participants, une liste non censurée d'idées. La phase de consolidation sert à reformuler, a classer et à renforcer les idées et la phase de sélection permet, grâce à des mise en perspectives, de faire ressortir certaines de ces idées. Même si la pratique du brainstorming encourage le rebond sur les idées des autres, il ne permet pas d'obtenir des idées originales à chaque coup. Je dirais même que cet exercice est dépendant de l'originalité des participants.

La force de la séance de créativité est de mettre en relation des domaines ou des univers qui n'ont pas lieu de cohabiter naturellement. L'exemple le plus repris est souvent celui de Gutenberg qui met en relation le sceau à cacheter et la presse à raisin pour crée l'imprimerie. Sans en dire plus, en imprimant la Bible plus il met aussi en relation l'univers du sacré et le rite païen qui consiste à faire du vin. Le but de la séance de créativité est de générer par de la méthode des bissociations ce que ne fait pas le brainstorming.

J'ai pu experimenter cette difference à plusieurs reprises, car j'ai commencé à animer en suivant le formalisme du remue-méninge et très vite je fut frustré par les redites de mes participants. Souvent les même idées revenaient reformulées differemment. Très vite, je suis sorti des sentier battu en incitant les participants à porter les idées des autres (échange de feuilles en cours de consolidation) , à exprimer l'idée contraire, à changer de point de vue.

J'en arrive à conclure que si le brainstorming n'est pas rigoureusement un outil créatif, nous pouvons lui rajouter quelques étapes que le rendrons.

Animer la créativité

La formation "Tout pour animer la créativité" du catalogue Cegos est, comme l'indique le titre, destiné aux animateurs ou a ceux qui souhaitent le devenir. D'une durée de deux jours, pour une dizaine de participants, ce stage est dense en terme d'apport théorique. Quelques mises en situation vous permettrons de vous essayer à l'animation.

Ces deux jours seront bénéfiques quelque soit votre expérience (à moins peut-être que vous vous appeliez Alex Osborn). Elle permet soit à un néophyte de poser les principes de bases de l'animation, soit pour quelqu'un de plus confirmé de gagner en confiance grâce à la pléiade d'outils et au partage avec les autres participants.

En ce qui me concerne, j'ai pu acquérir un peu de flexibilité dans ma méthode et j'ai pris conscience que je n'étais pas le seul à avoir la charge, le soucis ou le plaisir d'encourager des idées et des méthodes originales.